fancy meeting you here (feat Tommy)

tu as réussi à convaincre ton frère de te laisser squatter sa soirée avec tes potes. juste pour l'alcool en faite, parce qu'à dix-neuf ans, c'est encore délicat pour vous de vous procurer de l'alcool et t'as bien souvent besoin de son aide pour organiser des soirées. alors autant profiter des siennes. et sans doute que tu t'es un peu trop laissé aller, sachant que tu n'auras rien à ranger et qu'un lit t'attends dans la chambre d'ami de l'appart de ton frère si personne n'est en train de baiser dedans et, de toute manière, ça ne t'empêchera sans doute pas de dormir comme une masse jusqu'à demain midi. tu récupères une bière en douce malgré l'avertissement de ton frangin : t'as pas intérêt à vomir ce soir. tu repars avec noor pour danser avec elle, vous déchaînant sur la piste de danse. puis ta meilleure amie t'entraînes sur le balcon pour prendre un peu l'air. tu profites de l'air nocturne de la nuit. tu observes les rares passants un peu plus bas et tu rigoles sans doute un peu trop fort aux paroles de ta meilleure amie. vas-y t'es reloue la !! tu vas encore vomir. tu balances quand noor retourne à l'intérieur pour boire. tu fronces les sourcils comme un enfant boudeur avant de tourner la tête et de te rendre compte pour la première fois de la présence du meilleur ami de ton frère sur le balcon. t'as l'air un peu débile comme ça, pas vraiment sobre, voir même complètement bourré et face à lui. salut. tu articules presque maladroitement. parce que ça fait plusieurs fois que tu te retrouves à le croiser un peu au hasard dans la ville et t'es putain de certain que c'est juste pas des coïncidences.

t'es pas sobre. tu ne penses pas, tu penses à moitié, t'espères pouvoir dormir plus de quelques heures grâce à l'alcool, même si tu sais que ça ne résoudras jamais rien, l'alcool. t'as que dix-neuf piges et pourtant t'en es déjà à ce stade. misérable. tu te retrouves sur le balcon et t'es même plus certain de savoir pourquoi t'es vraiment ici. tu fronces les sourcils et reportes ton attention sur le meilleur pote de ton frère. auggie. salut tommy, ça va ? tu t'approches un peu de lui, essayant de ne pas paraître juste défoncé. tu te contentes de hocher idiotement la tête à sa question, essayant d'aligner deux pensées cohérentes. tu retiens un soupir. ton frère te laisse trainer dans ses fêtes avec tes potes ? un sourire se dessine sur le coin de tes lèvres et tu t'adosses au balcon en observant le brun que tu trouves plus que séduisant. tu retiens un soupir. bah ouai. genre j'pourrais trop l'faire couler d'vant les parents alors il est bien obligé. tu pouffes de rire en glissant tes doigts dans tes cheveux une nouvelle fois. foutu tic nerveux. t'es pas avec mon frère ? tu demandes. t'es vraiment idiot, bien sur qu'il n'est pas avec ton frère s'il est en face de toi. tu retiens ton soupir, tu passes vraiment pour un ado attardé qui mérite de retaper sa dernière année de lycée. et t'as pas envie d'avoir l'air d'un ado attardé. tu te mords la lèvre. j'suis pas très sobre. tu ricanes. sans doute qu'il l'a remarqué, c'est pas compliqué à voir de toute manière. tu jetes un coup d'oeil dans l'appartement, repérant ton frère au loin, qui semble occupé. parfait.

tu sais très bien comment faire plier ton frère pour qu'il t'accepte toi et tes potes dans les fêtes qu'il organise de temps à autre. tu sais le faire craquer et, de toute manière, tu te doutes bien qu'il accepte pour te surveiller comme il le peut. c'est-à-dire quand il n'est ni en train de boire, ni en train de draguer la première venue. ce qui reste donc assez rare. tu ris un peu tout seul alors que tu observes auggie qui se tient face à toi. pas con, t'as trouvé la combine... tu pouffes de rire en hochant la tête sans trop faire attention en faite. t'as pas l'esprit totalement clair de toute manière. ton frère ne semble pas dans les parages et c'est un peu étrange au vue de son amitié avec auggie. mais toi ça te gène pas plus que ça. nan, il est bien occupé avec les jolies demoiselles, je préfère le laisser tranquille. tu grimaces un peu. tant qu'il en fait pas gueuler une toute la nuit. j'suis censé squatter le clic-clac de son bureau. tu marmonnes en observant ton frère de loin. tu finis par lâchement bêtement que t'es pas sobre. merci tommy pour cette information capitale. t'es un peu idiot parfois. tu secoues la tête et observes auggie rire, les sourcils légèrement froncés et la bouche entrouverte. pour avoir l'habitude des gens ivres, je dois dire que tu rentres plus vraiment dans la catégorie... a vu de nez je dirais quoi...deux bières ? trois ? tu le laisses se rapprocher de toi, faisant mine de rester totalement impassible et pourtant t'as un frisson qui remonte le long de ta colonne vertébrale. mais tu préfères te dire que c'est parce que vous êtes dehors. j'suis pas un puceau qui est bourré avec deux bières, tu m'as pris pour qui ?! tu tournes la tête vers auggie. mauvaise idée puisque tu perds un peu l'équilibre, te raccrochant à la rambarde du balcon. frôlant le mètre quatre-vingt-dix, ça t'arrives souvent quand t'as plus tout tes esprits de perdre l'équilibre. avec des potes, on a piqué une bouteille de whisky et du coca dans la cuisine. tu fanfaronnes presque. de toute manière, vous n'avez pas été discrets et si quelqu'un voulait vous en empêcher, sans doute qu'il l'aurait fait.

j'ai des boules quies si tu veux. tu ricanes un peu aux paroles d'auggie. tu n'es pas certain qu'il ait déjà dû subir les cris produits pas les nanas que ton frère à le chic de choisir. pourquoi est-ce qu'il tombe toujours sur des meufs digne de films pornos ? parce que clairement, sans les images ça craint les gémissements bien trop exagérés. pas certain que ce soit suffisant. tu marmonnes en plissant légèrement les yeux. tu retiens un soupir et glisse tes doigts le long de ton visage. auggie ose prétendre que trois bières suffisent à te mettre dans cet état. clairement pas. oh tu sais, je ne crois que ce que je vois. t'es capable de t'enfiler trois bières sans être complètement saoul et tu lui prouverais bien si t'étais pas déjà dans un état alcoolisé assez avancé. tu perds l'équilibre en voulant te tourner vers le brun et celui-ci te rattrape même si tu t'étais déjà stabilisé. tu fronces un peu les sourcils et t'accoudes à la rambarde du balcon. bah dis dont, vous êtes les mastermind du crime toi et tes potes...t'as encore de quoi boire où vous avez tout bu ? tu glousses faiblement face à lui et à ses paroles. il t'amuse. tu l'aimes bien. à cinq ça descend vite. tu lances innocemment, un sourire bancal sur le coin des lèvres. au fait ta petite copine, tu l'as laissée où ? tu fronces les sourcils. t'as pas de copine toi ... oh. il doit parler de noor. tu sais pas. noor ? c'pas ma petite copine. tu marmonnes, retenant un profond soupir. c'est ma meilleure amie. pas ma meuf. tu répètes une nouvelle fois en relevant la tête vers auggie, tes yeux légèrement brillants à cause de l'alcool qui coule dans tes veines sans doute. tu observes le brun quelques secondes. t'es gay nah ? asthon en causait l'autre jour. tu murmures faiblement. parce qu'évidemment, toi faut que tu sois omnibulé par le meilleur pote gay de ton frère.

tu préfères encore rentrer à pied au ranch et te faire engueuler par les parents pour ton état que d'entendre ton frère baiser dans la pièce d'à côté, alors que toi t'es seul et bouillonnant des hormones d'un adolescent. concernant ton frangin je suis bien d'accord. tu hoches la tête. tu avoues à auggie avoir volé une bouteille d'alcool avec les autres membres du groupe, entre autres noor ou bobbie et tu ris un peu quand il te demande s'il reste quelque chose ou pas. et bien ... non. pas étonnant. vous êtes encore des gosses après tout. vous profitez des peux de fois ou vous arrivez à vous procurez de l'alcool et tu as sauté sur l'occasion en voyant la bouteille dans la cuisine. c'est pas vraiment bon pour toi, mais bon, tu t'en fiches bien. t'es jeune, t'auras le temps d'être soucieux d'un truc comme ta santé et celle de ton foie plus tard. puis y'a cette question qui franchit tes lèvres sans trop savoir pourquoi. tu brûles, t'as besoin de savoir s'il est vraiment gay ou si c'est juste ton frère qui se fou de sa gueule de temps à autre. ouais je le suis... tu te mords l'intérieur de la joue, une bouffée de chaleur t'envahissant soudainement. t'as chaud alors que tu portes une simple chemise manche longue sur un pantalon et, clairement, les températures ne sont pas vraiment clémentes en ce moment. et toi stokes ? tu sursautes presque à sa question alors qu'il te prend totalement au dépourvu. euh ... tu te pinces les lèvres, fixant le sol un moment. j'sais pas. tu murmures faiblement, tentant de remettre ton esprit sur le droit chemin. et s'il essayait de te piéger ? non. bien sur que non. c'est con de pas savoir. tu ricanes, te trouvant idiot une nouvelle fois, alors que relèves la tête vers lui.

t'es soudainement perdu, paumé. tu sais plus ce que tu fais ici ni pourquoi t'es la. c'était sans doute une mauvaise idée que de rester isolé avec lui. ouai. très mauvaise idée. et pourtant ... une part de toi hurle de rester près de lui. toujours plus proche. non. tu peux pas. t'as pas le droit. enfin ... c'est le meilleur pote de ton frère, putain ! c'est immoral. et tu te sens con quand il te questionne sur ta propre sexualité parce que t'as dix-neuf ans seulement et que tu sais pas ou t'en ai parce que coucher avec noor, c'est bon, mais t'as l'impression de passer à côté d'un truc bien meilleur encore. c'est pas faux. tu l'observes tire sur sa cigarette. sans doute la troisième depuis que t'es la. t'hésites à lui faire une remarque, c'est pas ton rôle après tout. t'as rien à dire toi. il s'approche encre un peu de toi et tu as l'impression de trembler comme une feuille. y'a une manière de savoir tu sais. tu as l'impression de vaciller, manquant d'oxygène alors que tu te rappelles comment respirer. tu clignes plusieurs fois yeux, t'as beau être plus grand qu'auggie, tu te sens minuscule à côté de lui. totalement insignifiant, sauf pour lui. tu restes silencieux, totalement con face au brun. totalement démuni. et puis tu sais pas. tu sais pas ce qu'il se passe, mais tu te retrouves totalement collé à auggie en train de l'embrasser comme si ta putain de vie en dépendait, tes poings serrés contre ses épaules.

il y a une partie de toi qui ne répond plus de rien. t'es plus logique, t'es plus conscient de rien, tu pourrais fermer les yeux et te laisser tomber dans le vide que tu ne réagirais pas plus que ça alors que tu te retrouves à embrasser auggie comme si ta vie en dépendait. l'alcool joue beaucoup. l'alcool et l'envie, le besoin, le désir que tu ressens de plus en plus pour lui, même si c'est mal, même s'il a huit ans de plus que toi, même s'il est le pote de ton frère. t'en as plus rien à foutre à partir du moment ou vos lèvres se rencontrent pour ne plus se quitter. une de tes mains migre contre sa joue par réflexe, pas vraiment dérangé par sa barbe grattant contre ta paume. tu trouves même ça agréable, plus doux que ce que tu ne pensais. tu soupires, ton cerveau t'ordonnes de t'éloigner, ton corps refuse de le faire, tu savoures le gout de la cigarette sur la pointe de sa langue quand l'échange s'intensifie. tu savoures son expérience dans la matière, son parfum qui s'infiltre au plus profond de toi. ta bulle éclate quand ses lèvres s'éloignent des tiennes, tu rouvres les yeux et inspires soudainement une grande goulée d'air, tes poumons protestants depuis quelque temps déjà. alors ? t'en penses quoi ? les paroles d'auggie et son regard que croise terminent de te ramener sur terre et tu t'éloignes soudainement de lui, faisant un pas en arrière, essayant de ne pas te rétamer comme une merde sur le sol. tu fronces légèrement les sourcils. j... tu secoues la tête, tes mèches tombant devant ton visage - sans doute que le brun a glissé ses doigts dedans, mais tu étais trop occupé à lui rouler une pelle que pour y faire attention. désolé. tu couines, parce que c'est ton aîné et que tu ne pouvais définitivement pas faire ça, comme ça, alors que n'importe qui pouvait débarquer. tu fixes tes pieds, ta respiration courte, alors que t'arrives pas à reprendre ton souffle. et une certaine panique prend par de toi.

tu ne peux pas avoir fait ça. tu n'as pas le droit de l'avoir fait. t'as pas le droit d'embrasser le meilleur pote de ton frère malgré son flirt pas discret du tout. t'as tout de suite remarqué comment il se rapprochait de toi, comment il te regardait, indépendamment de l'alcool qui coule dans tes veines. toi tu peux être conscient de pas mal de trucs, même complètement bourrés. tu t'éloignes de lui, tu sens la panique prendre place dans ton corps, t'arrives plus à respirer et t'es même plus certain de savoir vraiment ou tu te trouves. tu sursautes quand tu sens les mains d'auggie sur ton bras et ton épaule. hey blondie, tout va bien, respire et reste avec moi. tu fermes les yeux quelques secondes, ton état de te permettant pas vraiment de fixer ton regard à un endroit précis - et encore moins de croiser les prunelles d'auggie. c'est pas grave, c'était un baiser et t'avait besoin de voir ce que ça faisait. ca nous engage à rien t'en fait pas pour ça tommy. un rire amer s'échappe de tes lèvres et tu le laisses t'amener vers une des chaises sur le balcon. si j'm'étais engagé avec toutes les personnes à qui j'ai roulé des pelles. tu ricanes et secoues la tête, fixant tes pieds, essayant de rassembler tes esprits. c'est pas grave si t'as pas aimé et c'est pas grave non plus si c'est le contraire. tommy ça va aller ? tu hoches doucement la tête, laissant auggie masser un peu ta nuque, tu retrouves un état convenable et tu passes tes doigts sur ton visage. t'es le meilleur pote de mon frère putain. c'est limite si t'es pas censé être comme un frère et ... tu secoues la tête, une grimace sur les lèvres. c'est pas moral putain. et si asthon découvre ça un jour... merde, merde, merde ! tu tires un peu sur tes mèches en te redressant, t'appuyant contre la rambarde pour observer le sol, loin, plus bas.

cette situation est totalement irréelle. elle n'aurait jamais du arriver. jamais. tu peux pas juste rouler une pelle au pote de ton frère. bordel de merde. tu paniques, tu sais pas, tu sais pas pourquoi ou comment. tu te sens mal et pourtant t'as envie de recommencer. t'essayes de reprendre ton souffle de faire comme tu tout allait bien. mais rien ne va. absolument rien. et auggie n'arrange rien à la situation. tu la sens. tu la ressens cette putain de tension, d'attirance, oh que tu aimerais l'embrasser un peu plus encore, jusqu'à en perdre le souffle. c'est l'alcool qui parle. rien d'autre. tu sais pas. ton frère ne peut pas savoir ça ... impossible. il est pas obligé de le savoir tommy... tu secoues la tête, tu fixes le sol, loin, au rez-de-chaussée. tu fermes les yeux quelques secondes. je suis désolé tommy, c'est ma faute. j'aurais pas du...ça aurait pas du se passer comme ça. on aurait du parler de tes questions plutôt que de se rouler une pelle. on pourra en parler plus tard si tu veux, si t'as des questions ou...autre. ma porte est toujours ouverte pour toi. tu retiens un léger soupir, secouant la tête. tu t'éloignes un peu du brun, croisant son regard. c'est pas comme ça que ça marche. tu murmures en secouant la tête. ça n'aurait jamais du se passer. tu lâches finalement avant de faire demi-tour et de rentrer dans l'appartement de ton frère, te mêlant dans la foule, t'éloignant le plus loin possible du balcon, rejoignant noor et les autres, comme si tout allait bien.

FIN