run, forest, run (w/tommy)

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run, forest, run.

allongée sur le lit, rêvassant en observant le plafond blanc, Hazel elle sursaute en entendant son portable sonner. son palpitant s'accélère parce qu'elle n'est pas censée recevoir d'appels ou de messages. et si c'était son cardiologue ? et si c'était quelqu'un de sa famille ? Malgré sa joie immense, Hazel, elle se fait rapidement des films. des réactions qui lui bouffent parfois la vie, l'angoisse s'installant au creu de sa poitrine pour ne partir que plus tard. mais lorsqu'elle attrape son téléphone et voit le nom de tommy s'afficher, ses sourcils se froncent. elle décroche sans attendre la mignonne et au final, elle aurait peut être dû faire la morte. le jeune homme, cet être qui est devenu si important pour elle en quelques temps, lui propose un footing. courir. elle espère plus que tout qu'il a préparé une ambulance non loin d'eux, pour être prévoyant. parce qu'Hazel faisant du footing, c'est un risque énorme à prendre. ayant déjà du mal à mettre les pieds l'un après l'autre en marchant, elle n'a jamais voulu essayer le footing par peur de chuter un nombre de fois incalculable. pourtant, c'est bien elle qui saute de son lit pour se préparer à avoir mal. pourtant c'est bien elle qui enfile une tenue de sport, attache sa chevelure rousse en une queue haute et attrape l'essentiel pour partir le rejoindre. et quand elle arrive la jolie poupée, elle n'a pas de mal à le repérer au loin, déjà en train de s'échauffer. Hazel, elle s'approche timidement, doucement, à pas de loups, pour se mettre à sa hauteur. « dis moi que tu as prévenu les urgences qu'ils m'attendent avant la fin du footing...» qu'elle dit pour se détendre un peu. parce qu'au fond, elle a peur Hazel. elle ne connait pas ses limites. elle ne sait rien la mignonne sur ce coeur malade qui bat à l'intérieur d'elle. son médecin lui a donné des conseils à suivre, mais comment être sûr qu'elle n'est pas en train d'en franchir un ? alors pour éviter une torture cérébrale, Hazel, elle enfouit délicatement sa tête dans le cou de Tommy pour le serrer dans ses bras. ses doutes s'envolent comme des papillons qui vont explorer le monde. elle est rassurée en quelques secondes lorsqu'elle sent les mains chaudes du jeune homme s'enrouler autour de sa taille pour répondre à son étreinte. il ne lui en faut pas plus à Hazel. simplement un peu d'amour, c'est tout. « okay usain bolt, on commence ? » elle lance un rapide regard en sa direction avant de se mettre en action. Hazel, elle foule le sol avec ses baskets. son allure est bien moins légère, bien moins délicate. on a l'impression qu'un poids énorme s'est abattu sur ses épaules. ou qu'un éléphant est en train de courir dans le parc. au choix...

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tu t'ennuies. terriblement. t'as besoin de t'occuper l'esprit, t'as besoin de faire quelque chose, penser à quoi que ce soit ou ne pas penser du tout, c'est encore mieux. ouai. ne pas penser. ne plus penser. c'est bien ça. c'est même très bien. tu pousses un long soupire, roule sur ton lit et étouffe un cri dans ton oreiller. t'as besoin de bouger, merde. tu te redresses et récupères ton téléphone, appelant hazel. parce que hazel elle veut que tu l'aides à apprendre à se battre. et toi t'as envie de te dépenser. alors que lui propose un footing dans le parc du centre-ville. pour te dépenser, pour ne pas être seul avec tes pensées. à peine raccroché, tu te changes pour enfiler un short et un t-shirt de sport. tu abandonnes ton téléphone à la maison et te mets en route, retrouvant le parc avant que la jeune femme n'arrive à son tour. tu commences à t'échauffer, chauffant un peu tes muscles à cause de l'air frais qui commence à s'installer. dis moi que tu as prévenu les urgences qu'ils m'attendent avant la fin du footing... tu te redresses et offre un large sourire à la rousse. on ira doucement. tu souffles en la prenant dans tes bras, le serrant doucement contre toi, tes mains dans le bas de son dos sans aucunes arrières-pensées. okay usain bolt, on commence ? tu te redresses en riant, un sourire enfantin sur les lèvres. je ne me comparerais pas. tu pouffes doucement avant de la suivre, calquant ton rythme sur le sien, te concentrant sur chacun de tes pas pour te canaliser. pourtant, tu remarques rapidement qu'hazel semble à bout de souffle. tu veux faire une pause ? tu demandes en tournant un peu la tête vers elle.

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run, forest, run.

quand elle est arrivée hazel, elle a senti son monde changer. il n'y avait plus aucun sentiment sombre, simplement de la légèreté, une joie l'envahissant jusque dans ses veines. tommy, c'est l'effet qu'il a sur la rousse. un bien être s'échappe de ses pores quand elle est à ses cotés. il a ce don, une chose dont elle lui est reconnaissante. parce que parfois haz', elle se demande pourquoi tom', il reste. il est vrai qu'elle ne lui a jamais posé la question. peut être qu'elle devrait le faire un jour. mais juste en y pensant, son myocarde s'affole et une angoisse se crée à l'intérieur d'elle. hazel, elle a toujours peur des réponses. peur d'être jugée, peur de ne pas être appréciée. ses ennemis sont rares, mais il y en a, comme tout le monde. pourtant elle essaie d'éviter la poupée. préférant des sourires aux grimaces. adorant de jolis mots, aux insultes. hazel, c'est une peinture colorée, un arc-en-ciel éternel. alors quand elle se hisse à la hauteur de son ami, elle est obligée de se lancer dans des dialogues inutiles. rappelons le, haz' déteste les silences. donc elle parle. pour rien dire. « même une grand-mère avec ses béquilles ira plus vite que moi..» et la comparaison est encore faible. haz', elle n'a pas l'habitude de courir. disons qu'elle continue encore, même à l'âge de 27 ans, à apprendre à marcher. « oh oui, à coté de moi, tu es même bip bip ! » qu'elle dit avant de lâcher un petit rire. mais elle se concentre rapidement hazel. elle se remémore les actions à enchainer pour ne pas tomber. quel désastre. et ils commencent. en douceur. comme l'avait dis tommy. hazel, elle l'en remercie. elle serait prête à construire une statue en son effigie pour la délicatesse qu'il prend avec elle. mais haz', elle a mal. la jolie rousse elle sent une pointe se former dans ce foutu coeur malade. elle souffle pour tenter de calmer la douleur. elle grimace en priant pour que tout disparaisse. et quand la voix angélique de tommy fait surface, hazel, elle grince des dents. parce qu'elle s'en veut. complètement. « on court depuis à peine 10 minutes...» la jeune micheals a mis le chronomètre sur sa montre. non pas pour regarder l'heure parce qu'elle s'ennuie, mais surtout pour savoir jusqu'où elle est capable d'aller. sacré fiasco.

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hazel c'est un peu comme une sœur, une grande sœur que tu as envie de protéger, sans doute parce que justement, aucun liens de sang ne vous réunis tous les deux. simplement une grande affection, un truc que t'expliques pas vraiment. et quand il a fallut trouver quelqu'un pour t'accompagner courir, c'est la première personne à qui tu as pensé, inconsciemment. pour une fois, tu as besoin d'être avec un adulte, un vrai. tu as beau adorer et chérir chaque moment passé avec noor, bobbie ou bien josesfine, tu as besoin d'être avec hazel. c'est tout. même une grand-mère avec ses béquilles ira plus vite que moi... oh oui, à coté de moi, tu es même bip bip ! tu pouffes de rire avant de te lancer, callant ton rythme sur celui de la jeune femme, laissant les foulées s'enchainer, doucement, mais ça te permet de te concentrer et de te focaliser sur ton rythme et ne penser à pas grand chose d'autre. et pourtant, rapidement, tu te rends compte qu'elle peine à suivre le rythme. on court depuis à peine 10 minutes... tu secoue doucement la tête, te mordant la lèvre. c'est déjà bien, tu sais, il faut pas forcer au début. si on court plus souvent ton endurance, s'améliorera. tu souffles en maintenant une petite foulée. tu veux t'arrêter ? tu lui demandes finalement. tu ne lui en voudras pas si jamais vous vous arrêtez, de toute manière, rien que sa présence te remet de bonne humeur.

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run, forest, run.

ses pieds tapent avec difficulté contre le sol dur. hazel, elle n'a pas l'habitude de courir. disons qu'elle faisait son possible pour rater le sport à l'école. non pas qu'elle n'aime pas, c'est juste qu'elle est trop vite fatiguée. et depuis quelques mois, elle comprend enfin. son insuffisance cardiaque ne lui permet pas d'agir comme tout le monde. pourtant, c'est bien elle qui tente de suivre le rythme donné par tommy. malgré sa respiration bruyante, les perles de sueurs qui coulent sur son minois, haz', elle essaie du mieux qu'elle peut de continuer. et ce qu'elle redoutait arrive. le jeune homme s'aperçoit de son état. elle qui voulait cacher, elle qui voulait ne pas inquiéter. c'est raté. game over. alors sans répondre, la voix coupée, elle hoche simplement de la tête la mignonne. tous deux se stoppent et hazel a l'impression d'avoir un poids en elle. au final, elle se laisse tomber au sol, le souffle court, le coeur battant bien trop vite. « j'crois que j'suis plus qu'un vieux crouton...» qu'elle dit avec une voix entrecoupée par des reprises de souffles. encore une fois, elle essaie de détendre l'atmosphère, de se détendre elle. encore une fois, elle tente de brouiller les pistes. personne n'est au courant, personne ne doit l'être. elle ne veut pas faire de mal. la jolie poupée veut simplement continuer de voir des sourires sur le visage de ses amis et non de l'inquiétude à son égard. jamais. alors elle encaisse, seule. « ça fait longtemps que tu cours ? » elle s'intéresse la mignonne. parce que tommy, il n'a rien. pas même un souffle plus accélérer. elle l'envie, jusqu'à peut être le jalouser. mais elle n'exprime pas son mal être hazel, elle attrape doucement sa bouteille d'eau pour en boire quelques gorgées. comme si de rien n'était.

» i'm messed up for you (tommy)
» DES VIEUX NÉONS // TOMMY.
» LA VIE EST BELLE ET CRUELLE A LA FOIS // TOMMY.
» fancy meeting you here (feat Tommy)
» don't close the door on me (feat tommy)