we are the beautiful ones. // auggie.

t'as dormi chez ton frère hier soir. parce que tes parents t'on, clairement, fais chier et que t'avais pas envie de rester là-bas. alors tu t'es barré sans rien dire chez asthon, ignorant les appels de tes géniteurs et, tu te doutes bien que ton aîné a du les rassurer sur ta présence à l'appartement. tu as donc squatté la chambre d'ami, dormant comme un loir une bonne partie de la matinée. quand tu te lèves, ton frère n'est pas la et il t'a laissé un mot comme quoi il reviendra en fin d'après midi. tu ne te poses pas plus de questions que ça et fouille ses placards pour déjeuner. tu t'installes ensuite devant la télévision, ayant piqué un pantalon de jogging et un pull à ton frangin. tu lances netflix et te lances dans une nouvelle série qui te tente depuis longtemps. aujourd'hui, tu n'iras pas en cours, t'as même pas tes affaires à proximité. t'inventeras une excuse, tant pis. tu es à moitié en train de t'endormir quand tu entends sonner. tu sursautes et un bâillement t'échappe, alors que tu te lèves et va ouvrir. tu restes figé quelques instants. auggie ? tu t'étrangles à moitié avec ta salive. asthon n'est pas la. il rentre ce soir. tu ajoutes en reprenant ton souffle. tu n'avais pas besoin de ça. et tu espères qu'il va repartir. ou peut-être pas. peut-être que le savoir ici sans que ton frère soit présent te fais plus d'effet que ça.

s'il a bien une personne que tu ne pensais pas voir aujourd'hui, enfermé dans l'appartement de ton frère, c'est bien auggie. mais tu avais omis le fait qu'il est le meilleur ami d'asthon et tu ne t'étonnes qu'à moitié quand tu le trouves sur le pas de la porte. et pourtant, tu aimerais partir, fuir, t'enfermer dans la chambre, arrêter se flot de pensées incontrôlable qui s'empare de ton esprit. ces images et la sensation de ses lèvres sur les tiennes. tu secoues faiblement, ne perdant pas de temps pour lui dire que ton frangin n'est pas là. ah. ben....j'y vais alors. tu restes silencieux, hochant simplement la tête. tu sais que si tu ouvres la bouche pour parler, tu risques de regretter tes paroles. ou peut-être pas. mais tu préfères ne pas essayer. le brun a un mouvement de recul avant de se tourner de nouveau vers toi. tu fronces légèrement les sourcils. écoute, je suis pas là pour...enfin, je suis là si tu veux parler, me poser des questions si t'en as. je sais ce que c'est de découvrir qu'on est différent. mais j'ai eu personne pour m'aider. me veux pas que tu galères comme moi. tu arques un sourcil. tu te mords l'intérieur de la joue. pourquoi j'me sentirais différent ? tu ricanes en l'observant. j'ai toujours été moi-même et rien d'autre. tu ajoutes en retenant un soupir, avant de faire demi-tour et de laisser la porte ouverte. invitation silencieuse pour le brun, il a intérêt à saisir l'occasion. tu te diriges vers le salon et t'installes dans un coin du canapé, repliant tes jambes contre ton torse. tu restes silencieux. j'ai l'impression de m'ennuyer quand j'couche avec des filles. tu lâches finalement. parce que toi tu trouves pas ça si ouf le sexe. enfin, t'en sais trop rien. et sans doute qu'elle le prendrait mal la dernière nana avec qui t'as couché alors que c'était juste pour te prouver à toi-même que tu pouvais encore l'faire avec une meuf. tu secoues doucement la tête, un soupir sur les lèvres.

tu aimerais fuir. loin. le plus loin possible. fuir loin d'auggie, loin de son charme, de son regard qui t'attires chez lui. c'est mal. il est plus âgé. tu ne peux pas l'intéresser, pas toi l'ado paumé qui sait pas vraiment quoi faire de sa vie, l'ado qui se retrouve la, à se demander ce qu'il peut bien foutre dans ce monde et pourquoi il aime autant regarder les mecs et galocher le meilleur pote de son frère. toi t'es cet ado la. le paumé. le perdu. l'apeuré, pour différentes raisons, celle de ton orientation sexuelle entre autres. désolé, j'aurais pas du dire ça, mais je suis a côté de la plaque en ce moment. tu te mords silencieusement la lèvre, retenant un petit soupir alors que tu termines par t'installer sur le canapé. et tu parles. tu sais pas pourquoi. parce que t'as une grande gueule et parce qu'au fond, t'as p'être bien besoin de te confier à quelqu'un. j'ai jamais couché avec une fille pour info alors bon, je sais pas trop ce que c'est censé faire...mais si déjà tu sens que ça te plait pas vraiment, je voudrais pas enfoncer une porte ouverte, mais...peut être que ça c'est pas vraiment ton truc. tu hausses un peu les épaules et ne peux détacher ton regard d'auggie quand il retire sa veste et que sa langue passe rapidement sur ses lèvres. tu termines par venir fixer la télévision qui bourdonne loin de vous. tu avais baissé le son avant de te lever et les images continuent de défiler. j'ai pas su tout de suite que j'étais gay, quand ça a commencé. j'avais les hormones qui me travaillaient alors j'avais pas fait attention jusqu'au jour où je suis tombé amoureux...enfin l'amour à quinze ans c'est pas vraiment de l'amour enfin bref... est ce que... est ce que ça fait longtemps que tu ressens ça ? avec les filles. j'sais pas. 'fin. genre j'ai juste l'impression c'pas comme tout le monde le dit. comme s'il manquait un truc. tu souffles en soupirant doucement, jouant avec l'ourlet du pull que tu as piqué à asthon. parfois j'me dis que je devrais me lancer, mais ... te lancer avec un mec, t'en sais rien. tu te mords délicatement la lèvre. faut dire que les lycéens c'pas les plus ouverts d'esprits. tu soupires finalement. et puis ... ouai non laisse tomber. tu secoues la tête. tu vas quand même pas lui dire que t'arrives pas à oublier quoi que ce soit de lui.

c'est étrange ce que tu ressens au fond de toi. tu n'arrives pas du tout à l'expliquer et ça t'énerves. parce que tu aimes tout contrôler et que tu n'arrives pas à contrôler ton esprit quand auggie est dans les parages. un petit soupir s'échappe de tes lèvres et tu te confies sans même savoir pourquoi ni comment. et surtout, sans même savoir pourquoi, c'est à lui que tu te confies. lui, le mec qui te met dans tout tes états. et pourtant, tu ressens ce besoin. de lui dire que t'as l'impression de rater un truc, l'impression que ta vie sexuelle est pas épanouie et, bordel, que c'est de sa faute. mais ça t'as pas assez de courage pour que ça s'échappe de tes lèvres. puis tu sais pas encore si tu dois lui dire que tu couches avec ta meilleure amie ou pas. tu secoues la tête. vas y n'es pas peur, dis moi. tout ce que tu me dis resteras entre nous tommy, tu as ma parole. tu te mords la lèvre silencieux un moment, perdu dans tes pensées, bouffé par ton désir. et tu as l'impression d'étouffer en sa présence. de suffoquer. tu as l'impression que tu ne pourras respirer que ses lèvres contre les tiennes. je couche avec noor. tu lâches finalement. comme ça. sans préavis. on a fait notre première fois ensemble. on est pas en couple, mais c'comme ça. et j'veux pas la décevoir même si je lui ai déjà parlé un peu ... tu secoues la tête de gauche à droite, un petit soupir sur les lèvres. tu ne sais pas vraiment. c'est compliqué. tu souffles simplement, te laissant tomber contre le dossier du canapé.

auggie ne semble pas étonné d'apprendre que tu couches avec ta meilleure amie. en même temps, vous êtes tellement proches avec noor, que tout le monde vous pense en couple et pense que vous couchez déjà ensemble. mais bon. ça, personne ne le sait. enfin, maintenant, auggie le sait. c'est votre secret à vous, à toi et noor. parce que c'est votre manière d'exprimé votre affection l'un envers l'autre, quand la situation devient étrange ou délicate. c'est ta manière de vouloir la protéger, lui montrer combien tu veux prendre soin d'elle. puis je pense perso que c'est mieux que tu sois honnête avec elle sur ça. plutôt que de lui faire croire que ça va. parce que la trahison, ça ça fait mal [...] si elle est ta meilleure amie, alors elle comprendra et même elle t'aidera. tu hausses les épaules, riant un peu. l'autre jour, elle est allée voir un mec pour lui dire que je le trouvais mignon. tu te mords la lèvre, retenant un petit soupir alors que tu te redresses sur le canapé, laissant tes jambes tomber contre le sol. tu fermes les yeux un moment et te mords la lèvre une nouvelle fois. mais à chaque fois ... j'sais pas il était mignon le mec mais ... tu te mords la lèvre. j'ai l'impression que c'est pas la bonne personne. tu murmures faiblement, ne sachant pas tellement si te confier sur ce que tu ressens à propos des autres est une bonne idée ou pas. parce que de toute manière, c'est lui qui est au-dessus de tout le monde.

cette situation est bien trop étrange à ton goût. bien trop décalée. et tu as soudainement envie de fuir ou de t'accrocher un peu plus à auggie. te raccrocher à lui comme à une bouée de sauvetage. tu ne sais pas trop, en réalité. t'es toujours autant paumé et sa présence ne t'aide pas vraiment à réfléchir convenablement. parce que tes hormones hurlent, ton corps aussi, tu as envie de te coller contre lui et de le laisser faire ce qu'il veut de ton corps. te faire crier encore et encore. tu fermes les yeux, essayes de chasser ces images de ton esprit. c'est pas vraiment le moment de penser à ça. peut être que c'était juste pas ton type. tsais les mecs, c'est comme les nanas, y a des trucs qu'on aime, et d'autres pas, ça s'explique pas vraiment. qu'est ce qui te plait chez un mec ? ou pourrait te plaire ? si t'en arrives à te poser ce genre des questions, c'est que forcement, t'as une petite idée... tu te mords la lèvre. tu peux pas. tu peux pas lui dire que ton type, c'est lui. enfin. du style brun, assez grand, yeux bruns, et tous le bordel. tu te mords l'intérieur de la joue et reste silencieux. j'sais pas ... parfois c'est juste ... l'attirance. tu baisses les yeux, conscient que tu en dis sans doute trop. tu es bien trop naïf. tu parles beaucoup trop, beaucoup plus facilement. tu pousses un petit soupir.

tu ne peux pas. ça bloque. tu ne peux as confier à auggie quelque chose qui le concerne lui directement. c'est au-dessus de tes moyens, tu ne t'en sens pas capable du tout. tu te mords l'intérieur de la joue, reste silencieux une nouvelle fois. silence lourd. tu observes du coin de l'œil le brun se lever et se rapprocher de toi. tu te pinces les lèvres. je peux pas t'aider tommy si tu me dis pas tout. tu t'obstines. tu peux être con parfois. parce que t'es un ado, parce que t'es vraiment débile parfois. mais voilà, c'est comme ça. tu croises le regard d'auggie. est-ce que...est ce que c'est moi ? tu secoues doucement la tête, inconsciemment, retenant un petit soupir. tu glisses tes doigts dans tes cheveux. tu relèves la tête en entendant du bruit dans l'entrée, signe du retour de ton frère. tu fermes les yeux et remercies silencieusement, tu ne sais trop quelle entité. salut frangiiiin. tu souffles en te levant. bon bah je vais vous laisser hein ... d'toute manière faut que je passe voir noor tout à l'heure. tu lâches simplement en sautant à moitié par-dessus le dossier du canapé, t'éclipsant rapidement dans la chambre d'ami de l'appartement, fermant derrière toi, ton dos contre la porte. tu pousses un profond soupir et te laisses glisser jusqu'au sol.

FIN