J'ai toujours préféré aux voisins les voisines ! (w/ Hazel)

Ce matin tu t’es réveillé de bonne humeur, c’est samedi, c’est le week-end et il fait beau. T’as checké tes messages rapidement pour être sûr que personne n’ait essayé de joindre et t’as enfilé tes baskets. Dix minutes à peine après t’être levé, tu galopais dans les rues de la ville, tes écouteurs vissés dans les oreilles et ta casquette des Cleveland Cavaliers sur la tête. Chaque jour, t’attends ce moment avec impatience, ce moment de calme que t’offre ton footing hebdomadaire. Courir c’est un peu ta dope, ton moyen d’évacuer le stress de la semaine. Et puis, aussi loin que tu te souviennes, le sport a toujours fait partie intégrante de ta vie : petit déjà, tu pratiquais le basketball et puis t’es parti à l’armée où t’enchaînais des séries et des séries de pompes et de tractions, et finalement t’as été envoyé au front et là tu courais pour sauver ta peau. Le sport ça te canalise, ça t’aide à ne pas devenir complètement fou, et avec tout ce que tu vois tous les jours au boulot, t’aurais raison de le devenir. Et le sport t’as aussi beaucoup aidé, quand t’es revenu du front avec une balle dans l’épaule il y a trois ans, les médecins ne savaient pas si tu pourrais retrouver l’usage total de ton bras mais t’as rien lâché et la seule chose qui t’occupait pendant ta rééducation était le sport. T’as couru une heure, peut-être plus, peut-être moins mais t’as couru et tu te sens mieux, d’une humeur a sauté partout et à taquiner à tout va, le genre d’humeur ultra fatigante que Cailin déteste.
Tu viens de sortir de la douche lorsque tu entends le bruit strident et insupportable de ta sonnette, tu baisses alors la radio, réglée sur une station qui diffuse du vieux rock, et enfile une serviette que tu noues autour de ta taille. Tu jettes un œil par le judas de ta porte, un immense sourire vient fendre tes lèvres et tu ouvres la porte. Une personne normale aurait entrebâillée la porte, passée la tête et se serait excusée en demandant un instant pour pouvoir aller enfiler une "tenue décente" mais toi t’as ouvert grand la porte, exagérément même. « Salut Hazel, ça va ? Que me vaut l’honneur de cette visite ? » Tu ne peux effacer ce sourire victorieux de ton visage, t’as même haussé les sourcils l’espace d’un instant, amusé. Elle ne dit rien, alors tu passes la main dans tes cheveux et demande : « Tout va bien ? La musique était trop forte ? » Tu sais très bien que la musique n’a rien à voir avec cette visite mais son absence de réponse t’amuse beaucoup trop, alors tu la cherches.

hazel, elle essaie en vain de faire de la cuisine. d'habitude elle n'a aucun soucis la dedans. c'est une véritable pro qui pourrait faire un délicieux plat avec deux ingrédients. mais aujourd'hui, elle a l'esprit ailleurs. réellement ailleurs. beaucoup d'évènements se sont bousculés dans son esprit et la mignonne tente de mettre tout ça au clair. pour dire vrai, elle n'y arrive pas vraiment. et elle est lassée la jolie poupée. lassée de se triturer le cerveau jusqu'à ressentir des migraines affolantes et douloureuses. mais elle veut comprendre haz'. elle n'aime pas rester sur des questions sans réponse. il lui faut du concret, du réel. toujours. alors elle pensait qu'en cuisinant, l'espace de quelques minutes, elle cesserait de cogiter. mais ce fut un échec cuisant. pourtant, elle ne se laisse pas abattre la rousse. et elle va jusqu'à sonner chez son voisin pour obtenir d'autres ingrédients. elle a les idées qui fusent. préparer de bons petits plats alors que personne n'est attendu chez elle. mais elle s'en fiche, s'il faut elle ira les distribuer dehors ou les mener à la croix rouge...si elle survit. quelques secondes après avoir sonnée, noam, son fameux voisin, ouvre de façon théâtral la porte. et hazel, elle chute. ses prunelles s'arrondissent comme deux grosses billes. sa bouche s’entrouvre, son palpitant se fait plus prononcé. il est là, devant elle, une simple serviette autour de la taille, des gouttes d'eau ruisselants le long de son corps. haz', elle papillonne des yeux. elle est hésitante la belle. fermer les yeux et ne plus devoir subir cette vision (qui met à rude épreuve sa timidité), ou au contraire, profiter du spectacle qui s'offre à elle. parce que pour couronner le tout, la jeune micheals, elle reste sans voix. une vraie muette. excellent non ? « euh je..» qu'elle dit dans une voix inaudible. et sa décision est prise. hazel, elle ferme les yeux et pour s'aider, elle en arrive même à plaquer l'une de ses petites mains dessus. il ne l'aura pas. non pas cette fois. « c'est bizarre, comme ça, je te trouve plus intéressant..» noam, il la cherche. pourquoi ne le ferait-elle pas ? après tout, c'est donnant donnant. du moins, pas pour tout. elle n'est pas encore prête à l'accueillir en petite tenue ou juste en serviette. ce serait un gros exploit. peut être trop d'ailleurs. « tu comptes rester en serviette toute ta vie ? » qu'elle dit sur un ton touchant à l'ironie. parce qu'elle, elle ne compte pas rester avec une main plaquée sur ses yeux. oh ça non.

En découvrant la réaction de ta jolie voisine, tu ne peux t’empêcher de sourire. Tu te retiens même de rire franchement. Dans ta tête t’es hilare, elle est si jolie, si timide et toi tu t’amuses à la pousser un peu plus dans ses retranchements à chacune de vos rencontres. Elle tente d’articuler quelque chose, ce qui ne fait qu’accentuer le sourire victorieux qui ne t’a pas quitté depuis que tu as aperçu sa frimousse par le judas de ta porte d’entrée. Finalement, elle finit par fermer les yeux et se plaquer la main dessus pour être sûre de ne pas craquer. C’en est trop pour toi, tu te mets à rire et tu as du mal à t’arrêter. Ce n’est pas un rire moqueur, loin de là. Hazel tu l’apprécies franchement, elle est si gentille et si jolie, elle semble si fragile que tu as envie de la préserver de toutes les horreurs du monde extérieur mais surtout de toutes les horreurs que tu as enfoui en toi, alors tu la cherches, gentiment. Jamais tu ne tenteras quoique ce soit avec elle. Déjà parce que tu t’en voudrais de lui faire du mal, parce que tu finis toujours par leur briser le cœur, et aussi parce que Rhea te tomberait dessus et que ce ne serait pas beau à voir. Tu souris à sa pique. « Moi je trouve que tu es toujours intéressante, mais tu le serais encore plus si tu venais sonner chez moi en serviette je dois bien l’avouer. » Tu te mords la lèvre inférieure pour ne pas te remettre à rire, mais sa réplique fini d’achever le semblant de sérieux que tu avais fini par retrouver, alors tu pouffes. « Je n’avais pas pensé à ça mais ça me paraît être une idée plutôt sympa, fini les lessives et bonjour la liberté ! » Tu te passes de nouveau la main dans les cheveux et t’effaces pour la laisser entrer mais elle n’a pas retiré sa petite main de son visage, alors tu lui attrapes l’autre main et la tires à l’intérieur. « Très bien, je vais m’habiller, entres donc et fais comme chez toi. » Tu la plantes dans l’entrée et vas dans ta chambre pour enfiler un caleçon et un jean. « Tu avais besoin de quelque chose, ma jolie ? » Tu cries pour qu’elle t’entende et revient quelques secondes plus tard, torse-nu. Il ne fait pas si chaud que ça chez toi, mais la jolie rousse fait monter la température sans même s’en rendre compte.