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 the book of love is long and boring (hector)

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MessageSujet: the book of love is long and boring (hector)   the book of love is long and boring (hector) EmptyDim 1 Oct - 21:15

    « T’en as pas pour longtemps, tu leurs déposes ça et tu rentres. Je vais avoir besoin de toi pour nettoyer la chambre du deuxième. » Elle a toujours se sourire dessiner sur ses lèvres ridées, et le contour des yeux froissés par les années. C’est à peine si elle la regarde Milo, quand elle parle. Ses mains s’appliquent à calmer le tremblement qui les anime parfois, alors que du regards elle fait le bilan du papier déposer sur la table devant elle. Madame Adams est une femme d’un certain âge qui pourtant quand on la regarde déborde d’une beauté colorée. Comme si le temps ne l’atteignait pas. Face à elle, debout, les mains dans les poches de sa veste, Milo ressemble plus à une fleur fanée, abîmée cette fois ci par le poids des courtes années passées. Elle a l’air fatiguée Milo, parce qu’en ce moment elle fait des cauchemars. Elle a l’air fatigué, parce qu’a l’exception d’un travail, elle a du mal à se sentir exister. Son ventre lui fait mal. Pourtant du bout des lèvres elle sourit quand la vieille femme lui tend le paquet à livrer. Des documents administratifs ou quelque chose du genre, que Milo vient glisser sous son manteau. Dehors il pleut, mais ça ne lui prendra pas longtemps. Alors Milo pousse la porte et s’engouffre sous la pluie, le paquet contre elle.

    Le ranch n’est pas loin. C’est comme un dessin dans les films, l’immense propriété autour de laquelle déambulent paisiblement dans les prairies de superbes chevaux dont la robe mouillée vient refléter de soleil qui daigne enfin se montrer. Du bout des doigts Milo, elle parcours la barrière en bois qui vient encadrer le chemin qui même à l’entrée. C’est pas vraiment son truc à Milo tout ça. Pourtant elle trouve ça joli. Ça l’énerve un peu, de voir au loin se dessiner le spectacle affligeant des cavaliers tentant de dompter leurs montures. Elle est montée à cheval pourtant, longtemps, quand elle était enfant. Jusqu’à croiser la route de celui qui aujourd’hui lui laisse encore espérer qu’un jour la Nature reprendra ses droits, et qu’il ne sera plus question ni de contrôle ni de domestication. Douce utopiste, naïve révoltée. C’est la silhouette trempée qu’elle glisse son corps frêle dans la pièce servant à l’accueil des clients. C’est petit mais c’est joli, et une femme lui sourit poliment avant de récupérer le paquet. Mission accomplie. Tu peux rentrer Milo. Pourtant elle ne rentre pas. Sur le pas de la porte Milo, elle glisse la main dans ses cheveux défaits avant de venir les nouer au dessus de sa tête. Son regard immobile n’a de cesse de revenir sur ce cheval dans son box qui n’a de cesse d’aller et venir, comme s’il attendait quelque chose ou quelqu’un. Milo, ça fait longtemps qu’on ne l’attend plus. Sa mère l’attendait parfois, de longues heures assises sur le canapé du salon avant de la voir rentrer le regard vide. Milo quand elle était enfant, on attendait qu’elle rit aux éclats ou qu’elle murmure des poésies. Aujourd’hui Milo, on attend qu’elle parle mais elle s’obstine à ne pas le faire. Pendant les repas, on attend qu’elle mange et pourtant elle s’efforce d’ingurgiter des quantités minuscules. Milo on attend qu’elle vive, mais elle même n’est pas sûre d’y arriver. Pourtant ce jour là, elle s’avance vers l’alezan qui attend. Le regard posé sur lui, elle hésite un instant avant de poser ses doigts contre le chanfrein qu’il lui tend, curieux de voir s’approcher cette drôle de femme. Il a le regard immense, d’une douceur qui vient percuter la poitrine de Milo. Elle est minuscule. La chaleur de son souffle contre sa main vient faire frissonner l’ensemble de son bras. Des choses qu’elle n’avait pas ressentie depuis longtemps, s’obstinant à faire taire tout espace d’émotion ou de sentiment. Pourtant elle sent, son corps qui se tend quand il la bouscule, ses lèvres qui se tordent en un sourire qui il revient auprès d’elle. Milo un instant cesse de faire semblant. Parce qu’il a l’authenticité qui la caractérisait avant. Parce que les mots sont simples quand ils n’ont pas a être prononcés. Milo oublie le reste autour, et c’est peut-être pour ça qu’elle se retourne si brusquement quand elle entant du bruit derrière elle. Se retrouvant adossé contre la porte du box, elle fait fasse à l’auteur du bruit, fautive de rien. « Je suis désolée » qu’elle murmure pourtant, croisant les bras devant sa poitrine. Drôle d’enfant.
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MessageSujet: Re: the book of love is long and boring (hector)   the book of love is long and boring (hector) EmptyMer 4 Oct - 18:28

the book of love is long and boring
milo ft. hector

Le travail, toujours le même. Avec les animaux comme les chevaux, il fallait être minuté comme un coucou suisse. Même Hector aimait son métier, aimait travailler avec ces animaux. En fait, il se demandait même parfois comment il n’avait pas pensé à cette vie plus tôt. Une vie simple, tournée vers la nature. Si une part d’Hector appréciait la quiétude de sa nouvelle vie, y retrouvant parfois presque le plaisir de la vie, de ne plus se tourmenter sur ce qui s’était passé. Mais il y avait aussi cette autre part. Celle qui le ramène à la guerre, à protéger son pays et ses frères d’armes. En ce moment, quelle mission était il entrains d’effectuer ? Qui est encore dans le régiment ? Quelles horreurs se produisaient en ce moment même ? La guerre ça change un homme, ça change une vie. On voit le pire comme le meilleur de l’humanité. Et le retour à la vie civile, il n’y a rien de pire. De nous demander d’oublier ce pourquoi on se levait le matin. Ce qui nous forcer à rester éveiller les missions nocturnes. Le pire c’était activistes anti-guerre, qui se permettaient de le juger, sans le connaître. Arborant des arguments tous faits mais est ce qu’ils ont déjà mis les pieds dans un conflit armé ? Ont ils déjà vu un enfant avec un canon sur la tempe, sa mère suppliant de l’abattre à la place de son fils. D’avoir en joug ce terroriste qui menaçait la tranquillité de ce village reculé. Oui il était là en intrus, oui il avait explosé la tête de ce chien - à défaut d’appeler ça un homme - et non il n’en dormait pas bien la nuit. Mais si ça leur faisait plaisir de traiter Hector de monstre…

Le renaclement du cheval dont il curait le box le sortit de ses pensées de la guerre. Cinq ans qu’il avait quitté le régiment, il n’arrivait toujours pas à vraiment s’en remettre. C’est alors que ses pensées se tournèrent vers quelque chose de beaucoup plus agréable. Vers Milo, sa correspondante qui prenait plus de ta place dans sa tête qu’elle ne le devrait. Il posa sa fourche quelques instants pour voir si elle lui avait envoyé un message. Au fond, il aimerait la rencontrer, un jour. Mais avec tout ce qui lui avait dit, difficile de planifier une date. Il ne lui avait jamais dit qu’il avait fait l’armée, prétendant être simple moniteur palefrenier. Une petite vie tranquille, sans avouer son esprit torturé et marqué à vie par le champ de bataille. Parce qu’en lui disant pas, c’était comme si ça n’avait jamais existé. Mentir pour oublier. Belle thérapie. Hector sortit du box et il fut interrompu par ses pensées en voyant qu’il n’était pas seul dans l’allée. Une jeune femme était là. L’air ailleurs, prise dans un autre monde où seuls les chevaux savent nous amener. Il resta quelques instants à l’observer. Pas très grande, les cheveux noirs et la peau claire. Elle avait un charme à sa manière, une beauté conventionnelle, simple mais qui devait faire des ravages tout de même. C’était peut être aussi ce côté rêveur ou naïf qui faisait ça. Hector se dirigea alors vers la jeune femme, peut être avait elle besoin d’aide. Il marche sur un brin de paille sec qui se mit à craquer et fit sursauter l’inconnue, apparemment pas au courant que quelqu'un s’approchait d’elle. Sa réaction le fit sursauter à son tour et il sourit à la belle. « Il n’y a pas de souci. C’est à moi de m’excuser, je ne comptais pas vous effrayer. Vous avez besoin d’aide ? » Peut être une propriétaire qui voulait mettre son cheval en pension, une cavalière pour prendre des cours ou une simple curieuse. Qu’importe laquelle des trois, Hector serait ravi de passer plus de temps avec elle.
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