bubblegum bitch

(bone of my bone) Aussi dysfonctionnelle, peut-elle sembler : sa famille, c'est sacré. Poppy, c'est la cadette, le petit trésor pour ne pas dire la petite princesse. Elle a toujours était traité comme ça, comme une princesse. Elle a toujours eu tout ce qu'elle voulait du pantalon licorne au smartphone dernier cri. Elle était heureuse, enfermée dans sa prison dorée dont elle avait fini par apprivoiser les barreaux. Papa était quelqu'un d'important à Nashville jusqu'à ce que ses propres magouilles le rattrape et que la justice s'en mêle. Comme quoi, même le diable peut se brûler les ailes. Le problème c'est que celles de Poppy se sont consumées en même temps. On l'a privé de cette liberté qu'elle chérissait tant quand elle a été contrainte de quitter Nashville pour Cassas afin que le paternel se fasse oublier. Et Poppy, ce n'est pas le genre à abandonner des ballerines pour des bottes en caoutchouc facilement., surtout pas à quatorze ans.  (primadona girl) Poppy c'est un esprit affûté -bien qu'empoisonné par ses angoisses-, l'équilibre parfait entre beauté et intelligence, de quoi rendre ses géniteurs fiers, enfin. Elle avait toujours été destinée à un avenir brillant et brillante, elle l'était, une véritable petite mademoiselle je-sais-tout. Elle éclipsait tout le monde avec ses connaissances. Elle a commencé à travailler très tôt, il fallait bien financer -malheureusement- son merveilleux destin mais, il était hors de question pour la jeune adolescente qu'elle était alors de faire n'importe quoi parce qu'elle n'était pas n'importe qui, après tout. Alors, elle a joué les subalternes dans un petit magasin de vêtements, jusqu'à l'obtention de son diplôme, en se jurant de plus jamais être dans cette position d'infériorité qu'elle détestait. Être une Cendrillon n'était pas digne d'elle. Non, elle voulait être Scarlett O'Hara : une femme qui force admiration.    (once upon a time)  . Elle a des rêves Poppy, qu'elle a enfouit au plus profond de son être, des rêves silencieux, qui sont toujours vivaces. Elle pensait avoir trouvé le  le prince charmant, pas celui qui viendrait la réveiller d'un simple baiser, non. Certes, une personne qui serait prête à tout faire pour elle -lui écrire des lettres tous les jours pendant un an comme dans The Notebook- , se battre pour elle -comme dans Bridget Jones- et l'aimer jusqu'à des temps -comme Roméo et Juliette, sans le côté tragique- mais, avant tout un prince moderne qui l'aimerait plus pour ses défauts que ses qualités et qui l'a laisserait être elle-même surtout. Elle est remplie d'amour et de failles. eT pendant un temps, pendant longtemps, ils ont été heureux mais, le bonheur ne dure jamais vraiment. Il s'éclipse, aussi facilement, aussi furtivement et sournoisement qu'elle, quand elle est partie alors qu'elle lui avait tout donné mais que ce n'était pas assez. (when two become three) Ce jour est gravé dans sa mémoire comme une cicatrice l'est dans l'épiderme. Le corps caché sous un ample t-shirt décoloré et troué, son corps était régulièrement secoué par des convulsions. Dans un moment de répit, elle replaçait ses mèches qui s'étaient échappées de son chignon négligé. Ses traits étaient empreints de fatigue alors que ses yeux rivés sur ce petit bâtonnet blanc. L'écran de son portable affichait 9.08 am, elle n'avait plus que trois minutes à attendre avant d'être fixée, trois minutes avant que la réalité, qu'elle pressentait déjà, ne lui explose à la figure. Les deux traits roses apparurent sur le test. Elle était enceinte, terrifiée et heureuse. Terrifiée surtout. (beautifully unfinished) Elle était fière d'être devenue Madame Hayland mais, un jour, le sourire qu'elle affichait évanouit et pour la première fois de sa vie, elle ne réussissait plus à faire semblant. Elle était un fantôme dans la vie de son mari alors même qu'elle avait toujours été une femme adulée, admirée. Elle savait faire miroiter l'envie mais, les yeux de son mari, était vide. Une situation que la belle n'a pas supporté. Poppy n'était pas qu'un maillot d'une chaîne, non, elle en était le joyau. Alors, elle est partie, sans rien dire, le laissant baigner dans l'ignorance dans laquelle elle pataugeait déjà depuis bien trop longtemps.   (run) Cerbère de ses rêves avortés, elle a décidé de fuir le laissant seul avec ses interrogations, hantés par les non-dits. Elle l'a dépossédé y compris de son fils. Une vengeance simple pour cette femme qui aurait pu faire bien pire. Sa fuite fût loin d'être un succès -secret qu'elle emportera dans sa tombe- contrainte à enchaîner les petits jobs comme les motels miteux. Pas étonnant qu'elle soit revenue presque aussi vite qu'elle était partie. (dancing with myself) Poppy, elle est un peu à l'image de son frigo. Parfaite à l'extérieur, pourrie par ses insécurités à l'intérieur. Elle prône une alimentation saine, ses étagères débordent de légumes et yaourts bio alors que ses placards renferment des paquets de chips et des biscuits hypercaloriques. Ça ne voit parce qu'elle s'astreint à faire des joggings pour garder sa silhouette qu'on dirait sculptée par les mains de Zeus, lui-même. (in a blink)  Loin de son image de bimbo, elle fait des donations à des associations, toujours anonymes, elle ne veut pas que ses bonnes actions soient associé à son ambition débordante. Elle n'est pas si pédante que ça, Poppy, même si, elle se montre dans les galas dédiés aux œuvres de charités, plus parce que ça renvoie une bonne image d'elle que parce qu'elle s'intéresse à la cause. (me myself and i)  Elle aime les belles choses Poppy. Les marques ça l'aide à converser la sienne, la personne imbuvable qu'elle s'est crée -même si parfois, elle ne fait pas semblant et l'est vraiment-. Mais, c'est aussi la fille, qui quand elle est seule, -parce que sinon, ça fait mauvais genre- va traîner toute la journée en jogging, pieds nus, les cheveux en bataille, en écoutant la musique à fond où en pleurant toutes les larmes de son corps devant un de ses films préférés, un navet parmi tant d'autres. Parce que dans ces moment là, quand il ne s'agit pas de sa vie, Poppy, elle est entière. (behind these catle walls)  Elle a aussi -toutes proportions gardées- le cœur sur la main.  Elle a recueilli un chaton noir, qu'elle a nommé Eliott, d'après le poète anglais, dont elle cache soigneusement l'existence à ses chers parents parce que c'est bien connu que ça porte malheur, les chats noirs et il ne faudrait pas qu'il lui arrive quelques choses. Elle n'aime vraiment suivre les règles mais, elle le fait. Elle a piétiné ce principe quand elle a décidé de garder son petit compagnon parce qu'elle n'en fait qu'à sa tête, Poppy.