Sujet évent n°5 : les joyeux bambins

hazel, son sourire ne se défait pas de ses lippes colorées de rouge. au contraire. il s'agrandit au fur et à mesure. haz', elle est entourée de gamins, aussi mignons les uns que les autres. elle a l'impression d'être dans un rêve. la jolie rousse, elle aime ce boulot. la jeune micheals, elle est ravie de devoir s'occuper des enfants pour les maquiller, les habiller et surtout, les surveiller. alors elle se plonge doucement dans son rôle, pinceau à la main, couleurs étalées. « une abeille ? » qu'elle dit pour que l'enfant confirme. hazel, elle laisse échapper un joli rire, innocent et léger avant de se mettre au travail. heureusement pour elle, le dessin n'est pas un calvaire. elle est même plutôt douée avec des crayons, des stylos ou des pinceaux. et lorsqu'elle a fini, elle enchaine sur les autres. toujours avec cette même attitude. douce, joviale, maternelle. parce qu'au fond, elle le désire plus que tout, elle aussi. fonder une famille et être entourée de ce cercle si rassurant. « cailin, il manque théo, je sais pas où il est ! » qu'elle dit d'une voix tout à coup tremblante. elle a bien compté hazel, au début. maintenant, le nombre est différent. la soirée commence bien.

« Cailin, il manque Théo, je sais pas où il est! » « Ça va Hazel. » Je lève la main en signe d’apaisement, l’autre tenant doucement mais fermement la main du petit Théo, notre fugueur, qui feintait de se débattre un peu pour la forme, mais qui me suivait malgré tout jusqu’aux autres. Une fois arrivé à la hauteur de la rousse, je désignai le petit garçon du menton avant d’expliquer la raison de sa fuite. « Il espérait réussir à aller à la maison hantée avec son grand frère. » Je lui jette un nouveau coup d’œil, toujours empreint d’une certaine complicité, mais qui laissait aussi comprendre que ce n’était pas bien de s’être échappé comme cela. « Il est courageux, notre Théo. » Je continuai en lui parlant directement à lui, lui lâchant la main pour m’accroupir et ainsi me retrouver à sa hauteur. « Mais tu ne crois pas que ce serait encore mieux de faire peur à ton frère avec un maquillage et un costume effrayant? Un monstre? Ou de zombie? »  Je levai un instant la tête vers Hazel, soudain hésitant et le regard interrogateur. Est-ce que les jeunes écoutaient des films de zombies, ces jours-ci? J’aurais envie de penser que non, pas à cet âge, mais c’est probablement le vieux garçon en moi qui me faisait dire cela. C’est d’ailleurs le petit qui me le fit comprendre en acquiesçant, tout excité à l’idée de pouvoir terroriser son grand frère. Avec un sourire amusé et en haussant les épaules, je jettai un nouveau coup d’œil à Hazel qui allait devoir trouver un moyen pour concocter un maquillage effrayant, maintenant, et avec qui Cailin et moi allions devoir trouver une explication pour les parents possiblement mécontents du garçon. « Va pour un zombie alors. Cailin, Hazel, vous avez un plan de match? »