Ma journée était encore pire que la veille : un néant. Poppy était parti depuis quoi ? Une semaine ? J'étais vraiment au bout du rouleau, en plus je venais de débuter mon travail chez vous, les Stokes, sans le sourire aux lèvres. Heureusement que ma réputation et mon job hors du commun avait fait la différence, sinon j'étais sur d'être au chômage encore a l'heure actuelle. Je faisais beaucoup de navettes au petit poste de police de Cassas, ayant posé une plainte pour disparition, car oui, mon fils Zack, avais été emporté par la maudite. C'était un enlèvement, je n'avais pas d'autres mots là-dessus. J'avais attendu pourtant, j'étais même été, voir le père de la bougresse pour tenter de savoir si elle avait laissé un mot auprès de sa famille mais...rien. Absolument rien. La peur rongeait mon estomac encore plus que les aigreurs de l'alcool que je m'enfilais bien trop fréquemment depuis. Pourtant, je ne buvais pas, d'accoutumance. Mais là...C'était différent. La froideur de ma demeure, le silence qui y régnait me glaçait le sang. Seul l'alcool parvenait un peu à me faire croire que je ne l'étais plus. Le seul rayon de soleil que j'avais ? Alix. Toi, la petite que je connaissais depuis quelque temps déjà était la seule raison qui me faisait sortir le matin pour aller travailler. Tu étais d'une fraîcheur incroyable et je ne devais pas me le cacher, mais si je n'avais pas été marié...Ah ! est évident que tu serais une fille que j'aurais aimé avoir, rien qu'à moi. Mais les choses étaient ainsi, j'avais pris le chemin de la tourmente en tombant fou amoureux de cette blonde sulfureuse qu'est Poppy. Mais elle m'avait brisé, en mille morceaux. Sans que je ne sache pourquoi.
Je soupire en secouant alors la tête, essayant de me vider l'esprit pour claquer de la langue et faire ainsi repartir le jeune cheval que je dressais. Je le laisse trotter un peu, avant de voir celle dont mon esprit pensait à cet instant : toi.
"Et bien, quel est cette accoutrement ? Pas conseillé pour un haras, jeune fille." Lançais-je en t'offrant un semblant de sourire, la seule chose qui pouvait sortir, je ne pouvais pas faire mieux sur ce coup. En effet, tu portais une tenue très excentrique, digne d'une fille de la ville, mais bon. Cela t'allais plutôt bien.
"Quel est le programme aujourd'hui ?" Demandais-je, puisque je ne savais pas trop à l'avance quel bête je pourrais avoir en soin."